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En attendant la Pluie

Le Premier jour de l’an 2011, chez mes parents, en France, je trouve un oiseau, noir, mort, sur la terrase de la maison. Le rouge de sa plaie m’obsède, comme de la lave. S’instaure alors un dialogue entre les deux parties présentes : une suite d’actes instinctifs, comme une métamorphose d’un objet concret en des multiples de représentations libres, un témoignage de la méfiance de la représentation du mortel opposée à la communication esthétique du culte des morts.

J’incante pendant qu’il décante.
Je recouvre, je perce et je brule.
Le pouvoir est entre mes doigts.
Haha ! Je l’ai bien roulé dans la farine, celui-là !

Mais tout bon sorcier sait manipuler les autres pour accomplir ses méfaits :
n’étant plus présent pour les dernières formules, je controle les instances familliales pour ouvrir l’huitre. Mon grand père détient les clés de la scission des atomes,
il travaillait dans le nucléaire.

Le Premier jour de l’an 2011, les habitants
de la petite ville de Beebe dans l’Etat
américain de l’Arkansas ont été surpris
par une pluie d’oiseaux morts.

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